Affection neurodégénérative chronique, la maladie de Parkinson est associée à des tremblements, à une rigidité musculaire et à des troubles de la motricité plus ou moins marqués. Ce que l’on sait moins, c’est qu’elle est également responsable de certains dysfonctionnements sexuels qui entravent sérieusement la vie intime des personnes atteintes. Les changements physiques engendrent des difficultés dans l’activité sexuelle Du fait de la fatigue et de la rigidité musculaire symptomatiques de la maladie de Parkinson, les personnes souffrant de cette affection présentent d’emblée des difficultés plus importantes à avoir des rapports sexuels. Le manque de flexibilité, l’inconfort dans son propre corps, les mouvements involontaires ou mal coordonnées sont autant de freins à l’accomplissement d’un acte sexuel classique. D’autre part, une étude menée en 2011 a mis en évidence la prévalence élevée de dysfonction sexuelle chez les hommes atteints de Parkinson. Qu’il s’agisse de troubles érectiles, de dyspareunie (douleur pendant le rapport) ou de baisse de libido, la maladie semble avoir un impact majeur sur la qualité de la vie sexuelle des personnes. La médication entraine parfois des comportements sexuels compulsifs Menée en 2010 sur 3090 patients, une autre étude atteste de l’association significative entre certains traitements et le développement de troubles sexuels compulsifs. Les médicaments dits « agonistes de la dopamine » semblent notamment induire une prévalence élevée de comportements anormaux comme l’hypersexualité. 14% des patients souffrant de Parkinson présentent un TCI, trouble du contrôle des impulsions, qui peut les mener à adopter des conduites sexuelles inappropriées à cause de pulsions sexuelles intenses et incontrôlables. Dans certains pays, des personnes atteintes de la maladie de Parkinson ont été jugées et condamnées pour des faits de pratiques sexuelles violentes ou inadaptées, telles que le fait de se frotter aux organes génitaux d’autres personnes dans la foule, de forcer son compagnon ou sa compagne à avoir des rapports non consentis, ou de s’adonner à la zoophilie. Comment éviter le développement de troubles sexuels en cas de traitement contre Parkinson ? Le médecin en charge de la personne atteinte de la maladie de Parkinson doit toujours informer son patient des risques secondaires liés à la prise des médicaments. Les TCI doivent être surveillés et, le cas échéant, pris en considération afin d’ajuster le traitement ou de choisir un autre type de médicament. D’autre part, un soutien psychologique sous la forme d’une thérapie cognitivo-comportementale présente des effets positifs pour aider les patients concernés à identifier et réguler leurs comportements sexuels problématiques. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices