Des études récentes révèlent que les personnes d'un certain âge ayant un sommeil agité et faisant régulièrement des cauchemars auraient un risque accru de développer la maladie de Parkinson. Un lien entre les cauchemars et la maladie de Parkinson Dans le cadre d'une récente étude, des chercheurs britanniques se sont donné pour tâche d'étudier le sommeil d'un vaste échantillon composé de plus de 3.800 hommes. Ces participants, suivis durant plus de 7 ans, avaient une moyenne d'âge supérieure à 67 ans. Dans ce groupe, les personnes indiquant faire des cauchemars réguliers ont fait l'objet d'un suivi particulier. Au cours de la période de suivi, 91 personnes ont développé la maladie de Parkinson. Or, pour les chercheurs, les patients faisant des cauchemars fréquents avaient 2 fois plus de risques de contracter la maladie. Une étude française, publiée récemment, va dans le même sens. Si l'on en croit ses conclusions, des personnes faisant brusquement, vers 50-60 ans, de fréquents mauvais rêves seraient prédisposés à développer la maladie de Parkinson. Il s'agit de cauchemars très agités, pendant lesquels les dormeurs crient souvent ou se montrent même violents, blessant parfois leurs conjoints. Ce lien entre les cauchemars et la maladie concernerait même 80 % des patients atteints de ce trouble du sommeil. Elle se manifesterait 7 ou 8 ans après l'apparition de ces rêves. Une région cérébrale modifiée Le développement de la maladie de Parkinson serait donc associé à la qualité du sommeil. Et, de fait, les chercheurs ont identifié la modification d'une région du cerveau chez les dormeurs en proie à ces cauchemars réguliers et très agités. Il; faudrait donc les considérer comme un signe avant-coureur de la maladie. L'enjeu, désormais, est de repérer suffisamment tôt les patients souffrant de ce trouble du sommeil. Cette identification précoce pourrait permettre de les traiter à temps contre la maladie. D'autres recherches sont d'ailleurs envisagées pour vérifier si ces cauchemars récurrents ne pourraient pas être reliés à une autre affection dégénérative, la maladie d'Alzheimer. Des recherches portant sur des groupes plus larges sont cependant nécessaires pour affiner ces résultats. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices